Jacques Delors ou le retour d'une vieille lune

   

Les socialistes Français ont besoins que de temps à temps, surtout dans les moments où le manque d'un leader charismatique se fait le plus sentir, que leur direction ressorte au grand jour des vieilles lunes qui avaient jadis fait la gloire du parti et qui ont été soigneusement remisés au placard. Après la prestation à la Jaurès ( toute proportion gardée ! ) de Lionel Jospin qui en deux soirées, dont l'une télévisée sur le service public et interrogé par son ami Duhamel, bonjour la neutralité journalistique ! , aura fait mieux qu'un mois de campagne assidue des partisans du non au traité constitutionnel en prodiguant des remontrances et en traitant comme des gamins pris en faute les militants socialistes tentés de d'opposer au texte de la Constitution.

La vieille lune qu'aura été Jacques Delors est revenu sur nos ondes et sur nos écrans de télévision à la demande expresses des "éléphants" du PS, François Hollande en tête, lorsque qu'ils ont vus les sondages publiés par la presse en avril dernier. Tous les Français se rappelle le coup de Jarnac que le " père de l'Europe " - titre plutôt présomptueux que lui donne les médias politiquement asservi - mais plus surement père de Martine Aubry ( qui certainement plus sectaire et orgueuilleuse que lui ) a asséné au camp socialiste en mai 1995 en refusant de se porter candidat à l'Elysée où, reconnaissons-le, il avait de forte chance de succéder à Mitterand.

Aujourd'hui, il sort de sa retraite dorée, à l'image de Jospin qui a quitté son île, avec pour seul fonction de mettre en garde les citoyens de ce pays, de les infantiliser, en leur disant très clairement en forçant sur la peur du vide, que s'ils ne votent pas dans le bon sens, c'est à dire pour le Oui, notre pays et l'Europe, vont tout droit vers la catastrophe , le chaos, l'apocalypse ! Il n'y a pas de "plan B", de "plan C" et moins encore de "plan D" ! Donc, effectivement, et pourquoi ne pas le croire, il n'y a pas de recours possible ! Si les Français osent mettre majoritairement un bulletin négatif dans les urnes, ce sera la guerre, la déchirure de la belle Europe !

Jacques Delors lorsqu'il dit cela, il l'a fait dernièrement dans le Nouvel Observateur et sur les ondes d'Europe 1, travaille à nos côtés pour dénoncer ce texte qui sonne - et là ce serait effectivement le cas - la fin de la France en tant que nation souveraine et indépendante pour démontrer qu'il faut récuser cette Constitution.

Quel meilleur moyen que d'écouter cet européen de conviction nous dire qu'en votant oui on en prends au minimum déjà pour dix ans, puisqu'à cette horizon ( 2015 ) il faudra bien intégrer la Turquie asiatique et musulmane à l'Union ! Avec des oui-ouistes de cette trempe, il n'y a pas vraiment besoin de faire campagne ! Elle se fait toute seule !

Donc, pour conclure, écoutez Lionel Jospin, lisez Jacques Delors, et votez NON le 29 mai !

Yann Redekker, président de Droite Ligne