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DROITE LIGNE
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4 mai 2005

Si le NON l'emportait ?

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Jusqu'à la journée fatidique du 29 mai, Droite Ligne publie en contre de la "vérité vrai", celle des "seuls et vrais européens" comme l'a dit hier soir le président Chirac, sa position concernant l'ensemble des domaines visités la le projet de traité constitutionnel que j'ai d'ailleurs reçu par le facteur ce matin - à ce sujet comment voulez-vous que les Français aient le temps et surtout la patience d'ingurgiter les 187 pages de ce texte écrit par des somités intellectuelles et des fonctionnaires dont c'est le travail de rédiger des textes juridiques qui ne sont compris que par eux-mêmes, et encore !

Et si le NON l'emportait ? L'Europe serait-elle en proie à la crise ?

D'un point de vue juridique le traité doit être ratifié par l'ensemble des 25 pays membres de l'Union européenne avant qu'il ne soit appliqué. La conséquence d'un rejet français ou de tout autre pays suffirait à le rendre caduque et donc obligerait les "tsars" de l'Europe à l'abandonner. On resterait alors sous les hospices du texte du traité de Nice.

Nous apportons des arguments qui portent à démontrer que le rejet de ce texte ne provoquera nullement la fin de l'Union et à fortiori pas celle de la construction d'une organisation continentale européenne.

Tout d'abord nous nous pensons qu'il n' y a aucun risque que l'Union soit paralysée, car en fait de paralysée elle l'est pour le moins déjà ! Elle l'est politiquement lorsque l'on regarde simplement le taux d'abstension lors des srcutins européens de ces dernières années et ce, pas seulement en France. Puis il n' y a qu'a se rappeler de l'image pitoyable donnée par les européens lors de l'invasion américaine de l'Irak...il n'y a que deux ans de cela. Paralysée, elle l'est également par sa frénésie à vouloir élargir à tout va sans que cela ne semble bien préparé. Elle l'est aussi financièrement et économiquement avec un chômage sans cesse croissant et un taux de croissance qui chute. Si l'on souhaite que l'Europe sorte de l'ornière dans laquelle elle s'enfonce il faut récuser ce texte.

La construction européenne c'est une empilation de traités accumulés depuis près de cinquante ans. Celui-ci , même si nos adversaires jurent que c'est le meilleur et le plus complet, n'en est qu'un de plus. Nous verrons que si l'est ratifié, dans les mois qui viennent ceux-là mêmes qui le soutiennent à bout de bras n'hésiteront pas à le critiquer comme ce fut le cas pour le traité de Nice. Cet état de fait qui peut se vérifier à chaque avancée de l'Europe politique n'est pas la meilleure des publicités pour faire prendre conscience aux citoyens de l'importance de l'organisation continentale. Si le texte n'est pas à la hauteur, si, comme c'est le cas, il apparaît comme étant fait que pour une partie de la société européenne, il faut le rejeter.

Si le texte est récusé ou si l'est ratifié, c'est le traité de Nice instauré en 2000 qui continuera à s'appliquer et ce jusqu'en 2009 qui est l'année limite pour la ratification. Ce sera le moment, quatre ans, pour qu'enfin un texte acceptable par l'ensemble des nations membres de l'Union soit préparé. Il faut renégocier.

Le rejet du texte n'est pas en mesure de détruire cinquante ans de construction européenne car l'ossature de l'Union est solide. Institutionnellement l'Union fonctionne bien, même si il y a de nombreux ratages, l'Europe possède sa monnaie ( utilisée dans presque tous les pays membres ) , l'unification du continent amorcée en 1986 avec son ouverture au sud est assurée. Maintenant il faut décider de quelle Europe nous voulons. Le rejet de ce texte permettra d'autres regards, d'autres combats.

Et puis, après tout, si la France - par exemple, mais c'est un exemple plaisant - rejetait le traité et q'une crise majeure en résulte, peut être que son effet serait au contraire que ce que l'on pense, une action salvatrice. Cela permettrait peut être à un resaississement , à une reprise en main de l'idée d'Europe, plus satisfaisante, plus digne aussi. Ainsi une nouvelle organisation continentale et uniquement continentale - exit la Turquie - pourrait sortir des fonds baptismaux et révéler une nouvelle Europe.

Yann Redekker, président de Droite Ligne

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