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15 mai 2005

Le renforcement du centralisme européen

parlement_ue_stras

Beaucoup de commantateurs avisés de la Constitution de l'Europe de Bruxelles font la fine bouche, en espérant ainsi convaincre certains eurosceptiques que l'avenir européen passe par l'acceptation du traité, en affirmant que l'Europe va faire un pas supplémentaire dans la direction d'une confédération d'Etats libres européens, or l'Europe prévisualisée par la Convention Giscard n'est en rien une Europe fédérale.

En fait de structure fédérale, laquelle devrait en principe respecter le principe de subsidiarité ( voir l'excellent article de Guillaume Haffner ) l'Europe de Bruxelles se dote d'un Etat hyper centralisé, lourdement chargé administrativement et appliquant des politiques qui sont , partie III du traité, inscrite à l'encre indélébile pour des décennies. On croit que l'Europe sera une démocratie. Mais une démocratie n'est pas dirigée seulement par des hauts fonctionnaires, ce qui sera le cas ici. Le ministre des Affaires étrangères ainsi que le Président du Conseil européen qui ne sont, rappelons le, que des fonctionnaires puisque nommés et non pas élus, auront compétences pour gérer aussi bien les politiques économiques, commerciales, diplomatiques...Bref tout ce qui peut dépendre d'un pays souverain.

La belle idée d'une Europe fédérale composée de nations libres ayant décidées de mettre des compétences en communs est bien morte, en lieu et place on nous propose une soupe faisant plutôt songer à ce que fut naguère l'Union soviétique : un semblant de fédération et réellement une dictature. Encore un pas de plus franchi vers le centralisme européen, celui ci sera bientot visible, puisque terminé la présence française et britannique au Conseil de sécurité des Nations-Unis : l'Europe doit parler d'une seule voix et ce sera celle du ministre des Affaires étrangères de l'Union !

Les prises de décision qui seront quasiment toutes prises à la majorité qualifiée seront pour les Etats l'un des symboles de leur relégation au titre peu avantageux de provinces. Leur droit de veto, qui était l'unique façon pour eux de dire NON à certaines décisions contraires à leurs propres intérêts disparaît.... Il ne faut donc pas se tromper de bulletin dans quinze jours !

Yann Redekker, président de Droite Ligne

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